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À part le vidéobavardage interactif pour enrichir les relations à distance, l’exposition aux médias numériques n’offre aucun avantage aux nourrissons et aux tout-petits parce que :
• les nourrissons ne peuvent pas absorber le contenu que leur transmet l’écran;
• les tout-petits ne tirent pas un apprentissage efficace des écrans. Ce sont des apprenants très efficaces dans la vie réelle, mais ils éprouvent de la difficulté à établir un lien entre ce qu’ils voient à l’écran et la vie réelle.
Les jeunes enfants ont besoin d’expériences d’apprentissage que les écrans ne peuvent pas leur fournir, comme la stimulation sensorielle, les interactions humaines et la capacité d’explorer physiquement le monde qui les entoure.
Pour favoriser un développement sain, évitez d’exposer les enfants de moins de deux ans aux écrans. Chez les enfants de deux à cinq ans, limitez l’utilisation habituelle ou non active des écrans à un maximum d’une heure par jour.
Il est également démontré qu’une trop grande utilisation des écrans accroît les épisodes de crises de colère ou le risque d’apparition de comportements problématiques.
Il est naturel et sain que les enfants et les adolescents soient absorbés par leurs passe-temps favoris, y compris les jeux vidéo. Tant que les jeux sont adaptés à leur âge et qu’ils sont joués avec des amis ou des membres de la famille (et non en ligne avec des étrangers), il n’y a généralement pas lieu de s’inquiéter.
Il est toutefois important de demeurer investis dans l’utilisation des médias de votre enfant et d’être à l’affût des signes inquiétants. Si vous remarquez certains changements de comportement troublants, comme ceux décrits ci-dessous, assurez-vous de fixer des limites, d’utiliser des conseils positifs et d’envisager de demander l’aide du professionnel de la santé de votre enfant, au besoin.
Les signes à surveiller
Les outils d’intelligence artificielle (IA) peuvent être utilisés pour des usages positifs, mais ils peuvent promouvoir de l’information fausse, blessante ou trompeuse, compromettre les renseignements personnels et contribuer à la fraude intellectuelle (p. ex., l’utilisation de ChatGPT pour rédiger une dissertation). Le clonage vocal et l’hypertrucage en sont deux exemples extrêmes, mais l’IA est également néfaste lorsqu’elle est utilisée pour présenter de l’information inexacte ou stéréotypée comme si elle était vraie.
Parlez à vos enfants et à vos adolescents de l’importance d’utiliser l’IA de manière à protéger les renseignements personnels, l’honnêteté intellectuelle et la sécurité personnelle. Essayez les outils d’IA ensemble pour que tous les membres de la famille sachent comment les utiliser de manière responsable. Envisagez de demander au personnel des écoles de vos enfants s’il existe une politique sur l’utilisation des outils d’IA et si on enseigne aux élèves comment faire une utilisation responsable de l’IA.
Environ 50 % des enfants possèdent un téléphone intelligent à l’âge de 11 ans, mais certaines personnes trouvent que c’est trop jeune. Wait Until 8th, un mouvement américain populaire composé de parents, recommande d’attendre la fin de la 8e année (14 ans). Un mouvement britannique similaire installé en Angleterre fait la même recommandation.
Les experts ne s’entendent pas sur l’âge optimal pour posséder un téléphone intelligent, mais en général, il est préférable d’attendre plus tard, parce que les enfants plus âgés et plus matures peuvent apprendre à utiliser un téléphone de manière responsable. La décision doit également tenir compte de la nécessité de posséder un téléphone pour des raisons de sécurité ou des raisons médicales.
Lorsque vous tentez de déterminer si votre enfant est prêt à posséder un téléphone intelligent, évaluez s’il est :
Avant l’achat du premier téléphone de votre enfant, négociez un contrat avec lui (modèle, en anglais). Un accord officiel peut aider les enfants, les adolescents (et les parents) à utiliser leur téléphone d’une manière plus intentionnelle et plus responsable.
Les applications et les livres numériques éducatifs et adaptés à l’âge peuvent contribuer à l’acquisition du langage, mais seulement lorsque les parents et les enfants les lisent et apprennent ensemble. L’expérience du livre physique procure toutefois plus de possibilités sensorielles clés pour ressentir les différentes textures, manipuler et choisir, tourner les pages, gribouiller et mâchouiller les coins.
Il est plus facile de fixer des limites aux écrans lorsque les enfants sont jeunes plutôt que d’essayer de retrancher du temps plus tard. Lorsque les enfants sont jeunes, évitez d’utiliser les écrans comme source de distraction. Privilégiez plutôt des stratégies qui favorisent la capacité des enfants à se consoler et à réguler leurs émotions. Répondez sur-le-champ à leurs besoins immédiats, qu’il s’agisse de recevoir de l’attention, de prendre une collation ou de se reposer.
Chez les enfants de tout âge, on peut créer un plan médiatique familial pour établir des limites et les surveiller. Un tel plan vous aide à réfléchir à une utilisation délibérée des écrans. Il vous encourage à penser à la manière dont chaque membre de votre famille utilise les écrans et aux raisons pour lesquelles ils le font.
Vous pouvez également créer des habitudes médiatiques familiales plus saines par l’exemple que vous donnez. Par exemple, respectez vous-même le plan médiatique familial, limitez l’utilisation des écrans pendant les périodes en famille et répondez à vos enfants avant de répondre à vos appareils.
Enfin, démontrez un intérêt actif envers la vie médiatique de vos enfants. Si vous vous investissez, vous pourrez surveiller ce qu’ils regardent, prioriser des émissions éducatives et interactives adaptées à leur âge et leur parler du contenu que vous trouvez problématique.
À part pour le vidéobavardage interactif avec les proches, l’exposition aux médias numériques n’est pas bénéfique aux nourrissons et aux tout-petits. Pourquoi?
Un contenu éducatif adapté à leur âge peut contribuer au développement de leur langage, mais seulement quand ils lisent et apprennent avec l’un de leurs parents.
Chez les enfants d’âge scolaire et les adolescents :
Les amitiés et la socialisation font partie des principales raisons pour lesquelles les enfants d’âge scolaire et les adolescents se rendent en ligne. Les contacts avec les amis par le textage, la messagerie instantanée, les jeux vidéo et les réseaux sociaux semblent combler un solide besoin d’appartenance lié au développement.
Malgré les nombreux aspects positifs que tirent leurs enfants qui se sentent connectés, les parents doivent prêter une attention particulière aux activités en ligne de leurs enfants afin que les risques ne dépassent pas les avantages. Parlez souvent de la manière, du moment et des raisons pour lesquelles les jeunes utilisent leurs appareils. Les enfants et les adolescents ont besoin que leurs parents surveillent les signes d’utilisation excessive ou non sécuritaire des écrans et qu’ils interviennent, au besoin.
La technoférence est un terme qui décrit ce qui se produit lorsque l’utilisation des écrans par un parent ou un enfant interrompt ses autres activités.
Chez le jeune enfant, le temps que passent ses parents sur leurs appareils mobiles est lié à des interactions négatives plus fréquentes. Par exemple, si un parent est distrait par ses écrans, l’enfant peut tenter d’attirer son attention en faisant du bruit ou en posant des gestes qui lui sont interdits.
La technologie nuit également aux habitudes, aux jeux, aux interactions sociales et à l’apprentissage. Chez les enfants plus âgés et les adolescents, l’attention portée à un appareil pendant l’apprentissage a un effet négatif immédiat. Ce comportement perturbe l’efficacité de la lecture, nuit à la résolution de problèmes et réduit la confiance de l’enfant envers sa capacité de faire ses devoirs.
Pour décourager la technoférence, éteignez les écrans et mettez-les en mode silencieux pour être moins distraits pendant les périodes que vous voulez passer sans écran.
